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De la filiation racisme-antisémitisme-antisionisme

Si le racisme, à une époque, était la boussole qui menait le monde, il est évident qu’aujourd’hui son aiguille tremblotte ne sachant plus quel était son chemin. Faut dire qu’il y en a quelques-uns de ces chemins qui mènent direct aux HLPSDNH : homophobie, xénophobie, la plupart des anti: ivg, pilules, multiculturalisme, libéralisme, nationalisme, européisme, relativisme, subjectivisme, révisionnisme, j’en passe, comme son contraire, pro…tout, j’en passe aussi… Prévert aurait du mal à retrouver les siens.
Non, maintenant, la nouvelle boussole s’appelle ANTISEMITISME, qui s’accapare de tous ces néologismes pour les affirmer dans un seul maître-mot, antisémitisme, où s’y agglutine l’anti-sionisme. (Si quelques-uns s’efforcent d’établir un réel distinguo entre l’un et l’autre, le peuple élu aidé par quelques bobos-gochos-troskos-cathos-de-bistrot s’efforce bien sur d’amalgamer le second au premier).

Quand on pense qu’un stage au Mémorial de la Shoah créé pour les auteurs d’actes antisémites vient d’être homologué part le parquet de Paris, on se dit que, décidément, tout ça va très loin : de la banane en passant par l’ananas puis la quenelle, si la gastronomie en général est mise sur la sellette, le moindre geste évoquant telle ou telle chose naturelle peut être pris pour un éloge à A.H.

Souvenons-nous de 1984, où Georges Orwell écrivait :  » (Winston] avait perpétré… le crime fondamental qui contenait tous les autres. Crime par la pensée, disait-on… »

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Comme le rappelle Eric Delcroix dans son livre : LE THÉÂTRE DE SATAN

 » Il ne s’agissait pas tant de combattre les transgressions formelles tangibles d’un ordre social que de traquer le fonds humain, le tréfonds de l’âme du sujet. Que l’on se remémore la question inquisitrice, subjective et théologique du chanoine-juge Jean Beaupère, ancien recteur de la Sorbonne et futur évêque de Lisieux, à Jeanne d’Arc, le 24 février 1431   : «   Êtes-vous en état de grâce   ?   ». C’est-à-dire   : «   N’êtes-vous pas en état de péché mortel   ?   »… »

Et le péché mortel qui nous hante désormais et de penser autrement à ce que nos édiles nous forcent par tous les moyens à nous encrer dans le crâne.

 

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De Matthieu Vasseur, de Contrepoints.org

Les dangereuses métastases de la loi Gayssot


Depuis la loi Gayssot, la France a sombré dans un abîme de liberté d’expression à géométrie variable. Il est temps d’en sortir ?

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Au commencement était Gayssot. Non, attendez : au commencement était l’« Holocauste ». Par le choix, popularisé dans les années 70, d’un terme issu de l’Ancien Testament pour désigner l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, ce génocide était investi d’une signification religieuse. Fait historique, oui, mais aussi Sacré de substitution dans un Occident déchristianisé. Toute l’ambigüité réside dans cette double dimension. La loi Gayssot , en 1990, interdit la négation de l’Holocauste. Consciente que cette innovation juridique entre en conflit avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui consacre la liberté d’expression, et avec la devise même de la République, la classe politique (députés et sénateurs quasi-unanimes, Président de la République, Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat) décide de ne pas transmettre cette loi au Conseil Constitutionnel, de crainte qu’il ne soit contraint de la censurer. En 2010, la Cour de Cassation, saisie au titre de la nouvelle procédure de la « Question Prioritaire de Constitutionnalité », entérine ce déni de droit en refusant à son tour de transmettre la loi au Conseil Constitutionnel, au motif qu’elle n’aurait pas de « caractère sérieux ». On peut reprocher beaucoup de choses à la loi Gayssot, mais certainement pas de ne pas avoir de « caractère sérieux ».

Cependant, le crime de déni de réalité historique n’est pas la seule nouveauté de la loi Gayssot.  Très rapidement, la jurisprudence réintroduit également dans le droit français le délit de blasphème, qui avait été supprimé en 1791 par la Révolution : ce n’est pas le seul déni de l’Holocauste qui est sanctionné, c’est aussi désormais l’irrévérence à son égard. Jean-Marie Le Pen en fait les frais avec son calembour scabreux sur « Durafour crématoire ». Vérité et sacré, Histoire et blasphème se retrouvent donc inextricablement mêlés, cocktail explosif dans un pays laïc. Ce n’était d’ailleurs pas la passion de la vérité historique qui animait M. Gayssot : apparatchik de longue date du Parti Communiste, il en avait fidèlement épousé toutes les justifications alambiquées des crimes de l’URSS (le Goulag ? Quel Goulag ?).

Mais une société qui élève l’irrévérence en absolu, « ni Dieu ni Maître », où un animateur de télévision est applaudi pour avoir demandé à un ancien Premier ministre si « sucer, c‘est tromper », où un crucifix noyé dans l’urine de l’ « artiste » (« Piss Christ ») est présenté dans les musées publics s’accommode mal du retour du délit de blasphème. Le 20 décembre dernier, les Femen ont mimé « l’avortement de Jésus » puis uriné sur l’autel de la Madeleine. Le gouvernement, qui a choisi il y a quelques mois une leader Femen ukrainienne comme nouvelle Marianne (ce dont elle s’est réjouie par un tweet – en anglais, puisque Marianne ne parle pas français – par lequel elle se félicitait de ce que « les homophobes, les extrémistes et les fascistes devront désormais lui lécher le cul lorsqu’ils enverront une lettre »), le gouvernement donc n’a pas jugé utile d’exprimer la moindre réprobation. On ne peut pas approuver le sacrilège ici et le réprimer là sans mettre en jeu sa crédibilité.

Immanquablement se développe, surtout parmi les « exclus », les « rejetés du système », la tentation de bafouer ce qu’un gouvernement et des institutions délégitimés érigent comme dogme impératif. Ces provocations que l’on tolère avec indulgence de la part des artistes et des Femen, pourquoi les interdire aux jeunes des banlieues ? Parce que l’Holocauste est « plus sacré » que le christianisme ? Parce que la « quenelle » est « pire » que pisser sur l’autel d’une église ? Pire que des caricatures de Mahomet ? Qui en décide, au nom de quoi ? S’enclenche la spirale infernale de la révolte d’un côté, nourrie par le sentiment d’injustice, et d’une répression toujours plus folle de l’autre. Deux lycéens se font exclure de leur lycée, un animateur social « des quartiers » perd son emploi, tout cela pour avoir fait la fameuse « quenelle ». Le gouvernement, avec la complicité servile du Conseil d’État, rétablit la censure préalable, faisant ainsi un grand bond vers la démocratie à la russe. Plus rien, ni le Droit, ni même le simple bon sens, ne semble pouvoir freiner cette hystérie de Vertu répressive.

Otage de cette course à l’abîme, la communauté juive de France, devenue, complice ou à son corps défendant, le symbole de cette oppression d’État. En la désignant comme caste sacrée, la loi Gayssot en a fait une cible. En lui attribuant un statut « à part », elle en fait un bouc émissaire de toutes les frustrations de la France « d’en bas ». La répression qu’elle instaure suscite l’anti-sémitisme, qui à son tour justifie un nouveau tour de vis répressif, qui à son tour…

Comment sortir de cette course folle ? Alors que nous nous apprêtons à commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale, que l’intervention décisive des États-Unis nous permit de gagner, tournons nous une fois de plus vers l’Amérique :

Premier Amendement de la Constitution : « Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, (aucune loi) qui interdise le libre exercice d’une religion, (aucune loi) qui restreigne la liberté d’expression, ni la liberté de la presse (…) »


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